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Notre sélection des clips d’octobre : Requin Chagrin, Victor Solf, Gael Faure…

Notre sélection des clips d’octobre : Requin Chagrin, Victor Solf, Gael Faure…

Rédaction

Quels clips ont séduit nos mirettes au cours du mois dernier ? Tour d’horizon des propositions visuelles françaises et internationales les plus innovantes, attractives et surprenantes d’octobre.

Requin Chagrin – Bye Bye Baby

Réalisé par Marion Brunetto

Esthète soutenue par Nicola Sirkis d’Indochine, qui l’a signée sur son label KMS, Marion Brunetto alias Requin Chagrin aime la langueur des départs en vacances accompagnée par des synthés sautillants, et les road-trips où file à toute allure sa voix réverbérée. De cette recette alléchante pour tout parisien bloqué dans l’automne naissant, l’autrice-compositrice fait naître le clip de Bye Bye Baby réalisé de ses propres mains, et offre un visuel salvateur à l’un des meilleurs titres de son album éponyme. Prendre le large est désormais à portée d’écran.

Chroniqué par Marin.

Victor Solf – Fight for Love

Réalisé par Liswaya

Ode à l’amour sous toutes ses formes, le clip de Fight For Love est fort malgré sa grande simplicité. Deux femmes, seules mais hantées par leurs disputes, leurs désaccords et leurs réconciliations, se retrouvent face à face dans une voiture. Le décor sans apparat et la lumière tamisée rendent ce moment d’autant plus intimiste. Devant le retrait de la vidéo des algorithmes de promotions sur les réseaux, parce que celui-ci met en scène deux femmes qui s’embrassent, Victor Solf s’est insurgé : « Ici ce sont deux femmes qui s’aiment et portent la vie. Comment les réseaux sociaux peuvent-ils encore bloquer la visibilité de ce type de contenu en 2021 ? » Il y a encore du chemin avant de pouvoir montrer l’amour sous toutes ses formes…

Chroniqué par Eva.

Gael Faure – Tu risques quoi ?

Réalisé par David Freymond

Filmé en noir et blanc, avec beaucoup de pudeur et d’amour, le clip suit la cavale d’un couple de personnes âgées bien décidé à profiter follement, pleinement et intensément de chaque instant. Ce morceau est une ode à la liberté, à la quête de soi et à la prise de risque, qui la plupart du temps se solde par des heureux hasards. En distillant avec brio des cuivres, le chanteur ardéchois insuffle une nouvelle direction à la fois pop, soul et jazzy à ses chansons, se réinvente et nous surprend en nous offrant un titre doté d’une douceur apaisante et d’une sérénité réconfortante.

Chroniqué par Anoussa.

Alban Claudin – Le Claire de Lune

Réalisé par Maxime Charden

Alban Claudin revisite le très gland classique Clair de Lune de Debussy. Pour illustrer cette tendre réadaptation, un couple d’un certain âge est mis en avant en train de danser dans une maison laissée à l’abandon, éclairée à la bougie. Élégant, onirique et d’un romantisme fou, le clip illustre parfaitement la douce réminiscence dans laquelle on est plongé à l’écoute de cette ritournelle que nous connaissons tous.

Chroniqué par Anoussa.

Kids Return – Orange Mountains

Réalisé par Luca Lellouche & Tara-Jay Bangalter

Envie d’un séjour au vert pour faire le point ? C’est ce que Kids Return nous propose avec le clip de Orange Mountains. Tourné dans les Pyrénées et filmé à la pellicule, en super 16, on suit le duo, déboussolé et dans leur quête de l’amour perdu, confronté au temps qui s’écoule inexorablement. À travers champ et une nature luxuriante, Kids Return nous offre une pause introspective accompagnée d’une mélodie mélancolique et nostalgique.

Chroniqué par Anoussa.

Uele Lamore ft. Gracy Hopkins – The First

Réalisé par Yannick Demaison et Alexis Magand

Une patineuse, un danseur de ballet, une skateuse, un boxeur et Gracy Hopkins sont les principaux protagonistes de The First. Filmés en noir et blanc et dans une esthétique photographique, le clip met en lumière des anonymes desquels se dégage une force et une détermination hypnotique et à toute épreuve. Entre la forêt et les immeubles de la ville, le clip met également en avant la beauté des corps en action et la beauté des corps pratiquant un art.

Chroniqué par Anoussa.

Pi Ja Ma – Should I Call U Baby

Réalisé par Sharon Hakim

Dans un bar, accoudée et accostée, Pi Ja Ma n’est pas en train de vivre sa meilleure soirée. Le clip de Should I Call U Baby prend alors la forme d’une comédie musicale, à l’aspect de court métrage, qui oscille entre l’anglais et le français. La chanteuse nous emmène dans une histoire personnelle à travers un questionnement sur la frontière ténue entre l’amour et l’amitié. Les paroles sonnent comme la désillusion d’une relation compliquée, qui détonnent avec une musicalité optimiste et joyeuse faite d’harmonies, de synthés et d’une guitare. On la suit ensuite, on (l’)observe chez ses voisins de manière « Hitchcockienne », dans une réinterprétation de Fenêtre sur cour avec des scènes de vie et de danse dans une ambiance rétro 80’s, aussi bien dans le décor qu’avec les costumes.

Chroniqué par Guillemette.

Baby Queen – Narcissist

Réalisé par Harv Frost

Même si Halloween est fini, Baby Queen peut encore te donner quelques inspirations de costume avec son dernier clip Narcissit. Issu de son dernier album The Yearbook, on y retrouve la chanteuse en reine des temps moderne à travers une balade londonienne quelque peu atypique. Avec des éléments en référence au Marie-Antoinette de Sofia Coppola, sa majesté n’est pas contente et le fait comprendre à travers une musique pop acidulée, un peu adolescente et des images de toutes les couleurs. Elle y chante des paroles féministes qui critiquent le cercle vicieux de traiter une génération d’autocentrée en recherche de validation, quand ce sont ces mêmes personnes qui ont cherché à créer des gens addicts à leur propre image. À défaut de nous donner de la brioche, Baby Queen nous distribue de la bonne musique et ça, c’est tout ce que le peuple demande.

Chroniqué par Guillemette.

IA404 – Fée

Réalisé par Stéfan Girres, Antoine Person, Mathieu L’Helguen

Le tout nouveau projet IA404 – « IA » pour Intelligence Artificielle, et « 404 » pour le message d’erreur quand une page de web manque à l’appel, nous fait part de son esthétique originale et presque effrayante. Composé de trois humanoïdes masqués, le groupe nous raconte l’exploration par un homme d’un manoir délabré et abandonné. Très vite, les humanoïdes masqués apparaissent, mis en scène dans les différentes pièces au papier peint décrépit et au parquet que l’on imagine grinçant. L’ambiance effrayante de ce manoir laisse pourtant place à des scènes humoristiques et burlesques. Avec une esthétique proche du film d’horreur absurde à la Scary Movie, IA404 illustre parfaitement sa musique électro pop sublimée par une voix féminine entêtante.

Chroniqué par Eva.

Pongo – Começa

Réalisé par Léo Joubert

L’extase totale. Les fans crient pendant que Pongo arrange rapidement ses cheveux. Et puis, elle monte sur scène. Le clip de Começa respire le dynamisme et l’énergie débordante. La caméra est trépidante, les images explosent en plusieurs couleurs sous les projecteurs, comme si elles étaient montées depuis plusieurs smartphones. Pongo se déchaîne sur scène, courant de long en large, cherchant le contact avec la caméra et, peu de temps après, avec le public. Son coup de force est un témoignage émancipateur – avec un fort message. Une seule phrase le résume bien : « Começa que eu te acabo » ou « Commencez et je vous achèverai. »

Chroniqué par Luis.

Draumr – Another Heart

Réalisé par Gabriel Cheurfa et Maxence B. Cardon

Déferlement pailleté, extravagance sentimentale et chevelure peroxydée : Draumr et Dorcas s’associent pour nous faire revivre les grandes heures de l’émission Top of The Pops. Ce bonbon multicolore sorti des années 80 parle de l’amour avec un grand A, cette fois dépassé par les atermoiements de la vie qui tourne les deux tourtereaux vers un Another Heart. Fourmillant d’idées visuelles, le clip est ultra-moderne dans son approche formelle malgré le filtre vintage de rigueur, et concrétise une collaboration de longue date avec le réalisateur Maxence B. Cardon qui nous avait déjà mouché sur Sunlight Tryst. L’ensemble du gang créatif sera le 17 novembre au Consulat pour le premier concert de Draumr post-pandémie.

Chroniqué par Marin.

Komorebi – Tailwind

Réalisé par Komorebi et Romain-Marie Aubry

Le duo originaire de Besançon, Komorebi, lève le voile sur son quatrième clip et le troisième chapitre de son EP, Ici, sorti le 21 mai dernier. Après avoir posé la première pierre à leur édifice avec Nos Yeux, Claire Passard et Clara Perles continuent de faire souffler leur vent poétique influencé notamment par Paul Eluard avec la force en mouvement de Tailwind. Signifiant littéralement « vent arrière » en anglais, le clip met en œuvre la puissance des éléments au cœur de leur repaire d’artistes, secouant les éléments du décor tantôt au ralenti, tantôt en accéléré, jusqu’à dévoiler la pièce centrale de leur scénographie : leur veste multicolore.

Chroniqué par Marin.

Jean Tonique – Let Your Body Move

Réalisé par Jean Tonique

Let Your Body Move : Jean Tonique ne fait pas de mystère sur le programme de son nouveau clip. Sur une plage de galets, dans le hall d’un aéroport ou tout simplement sur son balcon parisien, le compositeur s’agite dans une vidéo qui devrait remplacer dans nos cœurs et nos mollets tous les cours à distance de fitness. Composé après le premier confinement en 2020, le titre guilleret et solaire sonne comme l’exutoire d’un enfermement prolongé qui nous donnerait presque envie de l’élire « hymne post-pandémie », tout en prouvant que le Covid-19 pouvait finalement engendrer du bon.

Chroniqué par Marin.

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