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Saint-Valentin : Notre top de films pour dire « Je t’aime »

Saint-Valentin : Notre top de films pour dire « Je t’aime »

Rédaction

Co-listière éternelle d’Halloween, elle remporte chaque année la Palme de la fête la plus commerciale : mais qui est vraiment la Saint-Valentin, cet instant de débauche conjugale où tout est fait pour pousser les célibataires au suicide ?

Dans une optique de rassemblement, la rédaction te propose son Top des films pour dire « je t’aime », qu’on aime son meilleur ami, ses principes de vie, ou cette fille qu’on a jamais réussi à oublier au lycée. Un top qui redéfinisse la Saint-Valentin : au-delà d’une fête du couple, une fête d’amour, de l’Amour, avec un très, très grand A.

(500) JOURS ENSEMBLE, Marc Webb, 2009

Un film pour dire « je t’aime »… à toutes nos expériences passées et futures
par Amélie.

La pop culture nous invite souvent, depuis notre plus tendre enfance, à croire que nous rencontrerons la personne idéale et que nous connaîtrons l’amour éternel ; et finalement la vie s’en mêle, on devient adulte, on connait des déboires, on croit être amoureux et les choses tournent au vinaigre, à quel saint se vouer ? (500) jours ensemble, de Mark Webb, nous offre un point de vue différent, où tout n’est pas noir et tout n’est pas blanc. On s’aime mais ce n’est pas toujours suffisant, est-ce pour autant la fin du monde ? On peut choisir de voir tout ceci avec tristesse, se lamenter de pas être là où l’on voudrait être, ou on peut apprécier chacun des instants, les bons comme les moins bons, pour se réjouir enfin d’être là où on est, avec qui on est, au moment présent. Parce qu’avec le recul suffisant, chaque période, passée, présente ou à venir, a son lot de joie, de rire et d’ironie. L’amour se cache souvent au détour de mésaventures, de leçon à tirer au fil du temps de nos expériences passées, et nous prend toujours par surprise. Et quelle surprise !

Avec Joseph Gordon-Levitt, Zooey Deschanel, Geoffrey Arend
Disponible sur Canal VOD, Orange

L’ARRANGEMENT, Elia Kazan, 1969

Un film pour dire je t’aime… aux secondes chances et à la vie retrouvée
Par Olivier.

Elia Kazan, cinéaste par deux fois oscarisé (il en recevra un troisième d’honneur pour l’ensemble de sa dense carrière), adapte en 1969 son propre livre, L’Arrangement. Parce que le réalisateur trahissait certains de ses amis pendant la période maccarthyste, sa réputation à jamais entachée, la seconde chance que brigue Kirk Douglas, vulnérable, sincère et magnifique, résonne d’autant plus fortement au cœur de la filmographie du maître. Son Eddy a tout vu, tout vécu, touché lui aussi par le mal du siècle, il est désespérément malheureux. Son dernier point de repère ? Les étreintes passionnées et fugaces que lui procuraient Gwen, l’amour de sa vie, qu’il n’a pas su retenir. Immobile et apathique, il s’est « arrangé » : sa liaison terminée, son travail de publicitaire à succès, son mariage raté. Suicidaire hésitant, Eddy va affirmer son désir de changement, tenir tête aux incrédules, affronter ses démons, et arrêter, enfin, le grand mensonge, ce diable insidieux. Déclaration d’amour au droit à la rédemption, L’Arrangement offre également deux rôles bouleversants à Faye Dunaway et Deborah Kerr, éternelles et superbes de dignité.

Avec Kirk Douglas, Faye Dunaway, Deborah Kerr
Disponible sur LaCinetek, UniversCiné, Filmo TV

IN THE MOOD FOR LOVE, Wong Kar-wai, 2000

Un film pour dire « je t’aime »… autrement et à nouveau
par Cyril.

Je t’ai aperçue, je t’ai vue… Mais je ne t’ai pas vécue dans ma retenue. Je t’ai rêvée, je t’ai désirée… Mais je ne t’ai pas touchée une fois présentée. Une relation. Une personne. L’incertitude… Le fantasme… L’impermanence… Les possibles évanouis… Souvenirs chérissables de chéris et chéries… Les silences du bonheur à deux. Le cœur pudique de Tony Leung qui s’envole en fumée ou susurre dans le creux d’une montagne… Celui discret de Maggie Cheung, battant au rythme de 20 robes portées qui inscrivent des effluves qui se ne disent pas ou peu… Un décor nostalgique et minimal, deux âmes parfaitement incarnées, un récit fragmenté et suspendu, musique ensorcelante. Wong Kar-wai en 2000 réinvente comment aimer au cinéma (et au ralenti). À (re)découvrir de tous temps, In the Mood For Love est l’amant(e), l’ami(e), le/la partenaire rêvé(e), idéal(e) : attentionné ce qu’il faut aux moindre détails, ouvert et accueillant dans ce qu’il offre, entêtant et enveloppant dans le souvenir qu’il laisse, touchant et encourageant dans ce qu’il dit et montre ; enfin, aussi inqualifiable qu’inoubliable. Es-tu d’humeur à vivre je t’aime autrement et à aimer à nouveau ?

Avec Maggie Cheung, Tony Leung Chiu-wai
Disponible à la boutique La Rabbia, en attendant une ressortie 4K en salles au départ prévue le 2 décembre 2020 !

LES ENCHAINES, Alfred Hitcock, 1946

Un film pour dire « je t’aime »… à la personne à qui l’on ose pas l’avouer !
Par Camille.

« Je t’aime ». Comment ces deux syllabes peuvent-elles être, pour certains d’entre nous, aussi difficiles à prononcer ? Sans doute parce qu’elles révèlent la profondeur de nos sentiments et le don de soi à l’autre. Cette pudeur flirte ostensiblement avec le secret dans Les Enchaînés, l’un des plus grands chefs-d’œuvre, signé Hitchcock (d’ailleurs connu pour nourrir des passions dévorantes à l’égard de ses actrices). L’histoire d’espionnage et l’histoire d’amour non avouée entre un agent américain et une femme facile fortunée s’entrelacent. Plus que des mots, existent des actes qui ne trompent pas : comme ce sacrifice – quasi fatal – auquel se livre Alicia (Ingrid Bergman) pour conquérir, maladroitement, Devlin (Cary Grant), cet espion en apparence froid et méthodique, prêt à tout pour mettre la main au collet d’un nazi  planqué à Rio. Et mieux que des mots, reste cet obsédant baiser, le plus long de l’histoire du 7ème art, sublimé par un gros plan et traveling, et dont l’érotisme éclatant, à cet unique moment, se met à nu. Mon cœur s’emballe, pas le tien ?

Avec Cary Grant, Ingrid Bergman, Claude Rains
Bientôt disponible sur LaCinetek, sinon dans toutes les bonnes boutiques de DVD !

COMME DES FRERES, Hugo Gélin, 2012

Un film pour dire « je t’aime »… à ses ami(e)s
Par Roxane.

Un road movie à la française, sacrément drôle, subtil et émouvant, qui revient sur les souvenirs des trois protagonistes. Trois compagnons de voyage, tous magnifiquement interprétés et avec des profils et des visions de la vie complètement différents. Le film suit donc les aventures de ces trois acolytes : comment ils se découvrent et s’exaspèrent mutuellement, puis s’apprivoisent en acceptant leurs différences et se protègent. Les vannes fusent avec piquant et bienveillance. Humour noir, comique de situation et de caractère, tout le monde y trouve son compte. La complicité des personnages (et probablement des acteurs) crève l’écran et leur amitié brille comme un hymne à la tolérance. Finalement, oui, ces trois sont « comme des frères ». Lorsque la fin arrive, on se sent apaisé et réconforté, on a envie de retrouver nos ami(e)s avec tout ce qu’il ont d’agaçant, de farfelu et de différent. Entre ami(e)s qui ne ressemblent pas mais qui se surprennent, s’épanouissent et s’aiment, ensemble.

Avec Mélanie Thierry, François-Xavier Demaison, Nicolas Duvauchelle, Pierre Niney
Disponible sur Filmo TV, Canal VOD

ABOUT TIME, Richard Curtis, 2009

Un film pour dire « je t’aime »… à l’Amour
par Astrid.

Pour passer une bonne Saint-Valentin, choisir un film de Richard Curtis est toujours une valeur sûre. Mais cette fois, le réalisateur de Love Actually et scénariste des plus grandes romances britanniques, nous propose une réflexion plus profonde ; About time n’est pas qu’une comédie romantique, c’est bien plus que cela. Le père de Tim apprend à son fils que depuis des générations tous les hommes de la famille maîtrisent le voyage intertemporel. Tim a le pouvoir d’interférer dans le cours de sa propre existence, qu’elle soit passée ou à venir, et il décide de consacrer ce don à l’amour. Ce film est une ode à ce grand sentiment, sous toutes ses formes : l’amour pour sa famille et ses amis, l’entraide, le soutien ; l’amour pour la vie, prendre le temps d’apprécier le moment présent, donner de l’attention aux détails ; l’amour pour l’être aimé, une fois que l’on a trouvé la personne avec qui l’on veut grandir et avancer. Pas aussi niais qu’il en a l’air, About time est réellement beau et essentiel. Je te défie de ne pas verser une larmichette en murmurant « mais oui, c’est ça la vie ! ».

Avec Domnhall Gleeson, Rachel McAdams, Bill Nighy
Disponible sur Canal VOD, Orange

TRUE ROMANCE, Tony Scott, 1993

Un film pour dire « je t’aime »… à son coup de foudre
par Nina.

True Romance, c’est sans doute le film le plus barré, le plus feel-good et à la fin la plus what the fuck du monde. C’est aussi le film qui, pour la postérité, restera le seul scénarisé par Quentin Tarantino et réalisé par Tony Scott. Pourtant, facile de reconnaître la patte de celui qui deviendra ensuite un réalisateur culte : de l’ultra-violence, des monologues interminables, des personnages hauts en couleur, et de l’hémoglobine à foison. Surnommé le Bonnie & Clyde des années 90, ce long métrage nous fait suivre Clarence (Christian Slater), un beau-parleur fan de cinéma, de bandes-dessinées et d’art martiaux (tiens ça ne vous rappellerait pas quelqu’un ?) qui, après un coup de foudre avec Alabama (Patricia Arquette), se retrouve projeté dans une folle cavale. True Romance est donc le film parfait pour dire « je t’aime », car au milieu des histoires de drogue et de cadavres qui s’empilent, les deux héros forment un couple que rien ne sépare. Un coup de foudre, un vrai, qui donne envie de hurler des mots d’amour et de tailler la route.

Avec Rosanna Arquette, Christian Slater, Christopher Walken, James Gondolfini
Disponible sur Cinéma[s] @ la demande

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