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6 courts métrages à voir au moins une fois dans sa vie

6 courts métrages à voir au moins une fois dans sa vie

Damien D. Richard
Les expérimentations barrées de Tony Scott, le banquet étrange de Denis Villeneuve, l’hommage au comic horrifique de Julien Mokrani… On te présente la liste totalement subjective de 6 courts métrages essentiels à voir sur YouTube, là tout de suite, maintenant.

Affublé d’un format bâtard et d’un budget souvent restreint, le court métrage est un exercice difficile relativement cantonné aux salles obscures des festivals. Pourtant, au-delà des grands classiques que sont La Jetée et Un Chien Andalou, nombre de films gagneraient à être plus connus. Sans plus tarder, voici nos 6 courts métrages essentiels :

Le plus improbable :

BEAT THE DEVIL, Tony Scott, Etats-Unis (2002)

Au début de la révolution numérique, BMW donne carte blanche à plusieurs grands noms de la réalisation pour une série de courts métrages mettant discrètement en valeur sa marque. Un ensemble de projets étonnants et insolites mais dont le plus barré, et ce à tous les niveaux, est sans conteste celui de Tony Scott, qui nous offre peut-être là son film le plus personnel : ne supportant plus de vieillir, James Brown rend visite au Diable, incarné par Gary Oldman, et le défie dans une course de bagnoles hallucinante afin de retrouver sa jeunesse perdue. Pas encore convaincu ? Clive Owen et Danny Trejo sont aussi de la partie !

Le plus humaniste :

THE INTERVIEWER, Genevieve Clay-Smith & Robin Bryan, Australie (2012)

Probablement le scénario le plus original de cette liste, The Interviewer met en scène un avocat qui souhaite changer de firme et dont l’entretien d’embauche se déroule avec son futur N+1 qui se trouve être trisomique. On ne te dit rien de plus, juste que ce petit trésor de bienveillance ne te laissera pas indifférent. 

Le plus brillant :

NEXT FLOOR, Denis Villeneuve, Canada (2008)

Sanctifié après son passage au festival de Cannes par le grand prix Canal +, Next Floor raconte le naufrage de notre modèle capitaliste autour d’un banquet étrange et fascinant. Composé d’une direction artistique originale et d’une réalisation aussi éloquente que subtile, cette allégorie sur l’épuisement des ressources de la Terre est une véritable œuvre d’art. 

Le plus charmant :

SIGNS, Patrick Hughes, Australie (2008)

Romantique à souhait, Signs décrit le quotidien moribond d’un employé de bureau en quête de l’âme sœur, dont l’isolement sera chamboulé par l’échange épistolaire qu’il entretiendra avec la jeune femme travaillant dans l’immeuble d’à côté. Sucré et savoureux, ce court métrage est un concentré de joie de vivre. Une expérience à consommer sans modération.

Le plus engagé :

IN-SHADOW : A MODERN ODYSSEY, Lubomir Arsov, Bulgarie (2017)

Seul homme à bord de ce projet titanesque, le directeur artistique Lubomir Arsov nous propose à travers des dizaines de tableaux animés un constat bouleversant sur notre civilisation. Véritable plongeon au cœur des problématiques de notre époque, ce film d’animation est une invitation à ouvrir les yeux pour nous libérer de nos chaînes intérieures et nous dresser face à toutes les formes d’obscurantisme qui polluent notre société.

Le plus fanatique :

WELCOME TO HOXFORD, Julien Mokrani, France (2012)

Dans le milieu du court métrage, nombreux sont ceux qui essayent d’adapter leurs œuvres préférées à l’écran. Souvent gorgé par l’espoir de pouvoir ensuite se développer en long, le fanfilm est un exercice risqué car il arrive que l’ambition du projet soit telle que le résultat relève plus de la farce burlesque que de l’hommage prometteur. Néanmoins, Julien Mokrani relève haut la main le défi avec un film aux allures de teaser qui présente l’univers de Welcome To Hoxford, comic horrifique de Ben Templesmith. Laisse-toi happer dans une atmosphère carcérale où les psychopathes ne sont pas, pour une fois, les grands affreux de l’histoire.

Sur le même thème : notre chronique de Mondo Domino sur Arte.

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