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Bellaire : « Le retour de la fête va être explosif, les gens vont être déchaînés »

Bellaire : « Le retour de la fête va être explosif, les gens vont être déchaînés »

Léola Tumba

Le trublion français de la House Music a sorti son nouveau single Trumpet Call, prémisse de son EP Date At The Disco. On a sauté sur l’occasion pour s’entretenir avec le producteur à distance.

Il est au début de sa vingtaine et est déjà considéré comme étant l’un des nouveaux visages de la musique électronique et plus particulièrement de la house music, tout droit venue de Chicago. Depuis 2017, Bellaire sait nous faire danser dans les clubs ou plus récemment, depuis chez nous.

Si on devait caractériser la musique de Bellaire, on pourrait dire que c’est de la House Music très inspirée par le jazz, voire la soul. Il a connu un franc succès avec Paris City Jazz, qui désormais tourne dans tous les lieux dansants de la capitale, et ce n’est pas pour autant que le DJ français a dit son dernier mot.

À distance, Bellaire nous a parlé de son parcours et des DJ sets au temps du Coronavirus. Comme il le dirait lui-même : « I like to groove, groove with me ». Rencontre avec le nouveau DJ préféré de la capitale et de ses alentours.

Léola : Salut Bellaire. On dit parfois que nos goûts musicaux se développent dès notre enfance. Quels ont été tes premiers émois musicaux ? Tu savais dès ton plus jeune âge que tu serais musicien ?

Bellaire : Je pense que ce qui m’a le plus marqué dans mon enfance, c’est le jazz. Quand j’ai commencé à jouer du jazz en orchestre et en groupe, ça m’a ouvert les yeux sur ce qui était possible en musique. L’improvisation a été un déclic pour moi pour comprendre qu’on pouvait concevoir la musique comme on veut !

L. : Il arrive souvent que les DJ passent par divers genres musicaux avant de trouver celui qui leur correspond le plus. Comment t’es-tu rendu compte que la house t’attirait le plus ?

B. : J’étais un grand fan de Hip Hop 90’s à l’époque. Et j’ai découvert la House via un ami. La house m’a tout de suite touché car elle réunissait plein de styles. C’était fou comme découverte. Une musique qui mélange des samples de jazz, de soul, de disco tout en faisant danser. Je suis tout de suite tombé amoureux.

L. : Ton single My love est sorti mi-décembre. Comment te sens-tu ? Est-ce que ce titre très dansant est synonyme du revival du disco en 2021 ?

B. : Je suis vraiment très content de ce titre. Dans ce morceau, il y a une grosse référence à la disco c’est sûr. Je me réjouis de ce revival en ce moment, la disco c’est vraiment un de mes genres de prédilection. Je voulais trouver le moyen de mélanger house et disco avec ce morceau.

L. : Penses-tu justement qu’aujourd’hui il est plus important que jamais de faire danser les gens, que la musique et la danse peuvent être un remède à nos maux ?

B. : C’est une certitude. Rien de mieux que de danser toute la nuit pour oublier ses problèmes du quotidien. Vivement que ce soit à nouveau possible !

Bellaire sous l’objectif de Louise Carrasco
L. : Après avoir participé aux livestreams de United We Stream, tu t’es retrouvé à faire un set pour « La fête dans ta cuisine » aux côtés de Léo Pol, ou encore à faire danser un Sacré vide aux côtés de Kungs pour le Club Azur. Qu’est-ce que tu as ressenti à ces moments là ?

B. : Je ne vais pas te le cacher, c’est un sentiment très particulier de jouer dans une salle vide. Être DJ sans public n’a pour moi que très peu d’intérêt, car le DJ a pour unique rôle de faire danser les gens. Mais on fait comme on peut, et si quelques personnes peuvent danser en ligne chez eux, c’est déjà ça de gagné.

L. : À une époque où les sorties nous sont restreintes voire interdites, que les clubs sont fermés, arrives-tu toujours à être inspiré, à créer de la musique ?

B. : C’est assez drôle car je n’ai jamais été aussi inspiré que cette année musicalement. L’année m’a permis de prendre du recul sur ma musique, d’enclencher des collaborations avec divers musiciens. Je ne tire que du positif de cette période pour ma part.

L. : Comment appréhendes-tu justement le retour à la vie normale, la réouverture des lieux publics ? Penses-tu que ton public aura adopté une nouvelle manière de faire la fête ?

B. : Je pense que le monde dans son ensemble va changer. Mais j’imagine que le retour de la fête sera explosif, les gens seront déchaînés pour faire la fête, c’est sûr.

L. : Pour terminer, quels sont tes projets pour 2021, et qui sait, pour les années à venir ?

B. : Je prépare un EP qui devrait sortir très prochainement cette année (ndlr : Date At The Disco prévu en mai). De nouveaux singles arrivent très vite, restez branchés.

L. : Et comme c’est la tradition chez Arty Magazine, quelle est ta définition d’un artiste ?

B. : C’est quelqu’un qui crée.

La sortie de l’EP Date At The Disco de Bellaire est prévue courant mai.

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