3 bonnes raisons de se jeter sur la série à succès d’Arte « En Thérapie »
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En Thérapie, la première série signée Éric Toledano et Olivier Nakache, est disponible sur Arte depuis le 28 janvier. Voici 3 bonnes raisons de la regarder dans son intégralité.
Éric Toledano et Olivier Nakache sont les deux hommes derrière l’un des films français qui a comptabilisé le plus d’entrées en salles ces dernières années. Tu l’auras deviné, il s’agit d’Intouchables, le carton aux 19,44 millions d’entrées avec Omar Sy et François Cluzet. Ils sont également les auteurs du non moins génial Hors Normes (avec Vincent Cassel et Reda Kateb) ou de l’hilarant Nos jours heureux, adapté de leur excellent court métrage.
Le duo totalise sept longs-métrages de fiction, un documentaire, ainsi que quelques courts auxquels s’ajoute désormais une série télévisée, En Thérapie, adaptation d’une série étrangère, par l’un des duos les plus en réussite du cinéma français, avoue, ça donne envie ?
Une recette qui a fait ses preuves
En 2005 débutait la série israélienne BeTipul (littéralement En Thérapie en hébreu), créée par Hagai Levi, Nir Bergman et Ori Sivan. Même s’il n’y a eu « que » deux saisons, le succès a été si grand que, depuis, une flopée d’adaptations internationales ont vu le jour : In Treatment aux États-Unis, Shinryouchuu – In the Room au Japon, Sessão de Terapia au Brésil, et bien d‘autres encore…
La France se met aujourd’hui au goût du jour avec En Thérapie, savamment adaptée. Le principe d’origine de la série reste le même : ainsi, la version francophone comme celles de ses cousins internationaux suit la thérapie de cinq patients avec leur médecin, ici le Dr. Philippe Dayan (interprété avec brio par Frédéric Pierrot) ; ainsi que la thérapie de celui-ci chez son mentor, pendant que sa vie privée tombe en morceaux. Pour le contexte, les auteurs de la série ont choisi de planter leur décor à l’automne 2015, au lendemain des attentats du 13 novembre, dans un Paris encore sous le choc de toute cette violence effroyable, mais résiliée, résolue à faire face avec courage et célébrant la vie.
Du talent à tous les niveaux
Aidés d’une armée de scénaristes toujours plus compétents, Éric Toledano et Olivier Nakache ont adapté et réalisé quelques épisodes (également rejoints dans cette tâche par Pierre Salvadori, Nicolas Pariser et Mathieu Vadepied au fil de cette première saison). L’équipe a accompli un travail remarquable : la série est orchestrée de main de maître, les intrigues se mêlent et se démêlent, la caméra, les décors, la lumière… Tous les procédés de mise en scène viennent ici, avec pudeur, soutenir ce que les acteurs délivrent avec générosité et justesse. Dans le cabinet du Dr. Dayan se succèdent à tour de rôle Arianne (Mélanie Thierry), Adel (Reda Kateb), Camille (Céleste Brunnquell) et Léonora et Damien (Clémence Poésy et Pio Marmaï). Enfin, la semaine se clôt avec le personnage d’Esther, mentor de Philippe, interprété par Carole Bouquet.
Soit un casting particulièrement savoureux : tous ces comédiens sont plus impressionnants les uns que les autres, ils parviennent à nous faire naviguer à leurs côtés à travers les abysses de l’inconscient et des émotions humaines sans avoir recours au moindre subterfuge. Il n’y a qu’eux, leurs voix, leurs corps, et leurs talents. On est comme sans défense à leurs côtés – non pas nécessairement qu’ils nous mettent en permanence la larme à l’œil, bien au contraire – mais en nous livrant leur humanité, on se retrouve finalement un peu nu face à la nôtre.
« Les grandes choses peuvent se manifester par de petits signes » disait Sigmund Freud ou, dans notre cas de figure, comment En Thérapie dépeint avec sobriété et élégance toute la complexité de l’être humain face à l’indicible.