Gabriel Tur enfile ses lunettes noires pour devenir « La Star »
Fondateur et ex-rédacteur en chef d'Arty Magazine, le grand manitou…
Artiste polymorphe de la chanson française, Gabriel Tur nous offre une balade séduisante sur les terres de La Star, extrait de son mini-album Papillon Blanc.
Lunettes noires pour Papillon Blanc : Gabriel Tur, chantre élégant de l’électro-pop française, a sorti le 9 septembre 2020 son premier mini-album, où il s’adonne à une poésie chantée dans la langue de Molière. Parmi les 7 titres du format, se distinguait la classe nocturne et alanguie de La Star, une chanson tout en attrait synth-pop.
Ambiance de rade magnifique et de séduction entre deux Pastis, La Star fait briller les étoiles de la nuit parisienne qui se zieutent et se charment accoudés à un zinc des Halles, en premiers rôles de leur vie : « Faille spatio-temporelle, tu es belle bien réelle, un plat du soir un Colonel, un café un dijo et une pelle. » Écrit au conditionnel, le texte semble aussi tangible qu’une nuit de perdition en compagnie d’autres âmes esseulées, qu’un pilier de bar fantasmant une aventure en dehors de son pré-carré.
Œuvre pastel du réalisateur Jean-Baptiste Burbaud, collaborateur de Kikesa ou encore de Big Flo & Oli, le clip s’extrait des rues grises pour se poser face à un fond unique de bleu dégradé, laissant la part belle à l’imagination. Avec la danseuse Sakiko Oishi, Tur donne de la voix et des jambes dans une chorégraphie Nouvelle Vague qui n’est pas sans rappeler les codes visuels de Prime Of Your Life d’un certain Saint DX.
Gabriel Tur, sur tous les fronts
Touche-à-tout autodidacte, Gabriel Tur officie dans les travées de la culture indépendante depuis plusieurs années en tant que multi-instrumentiste, acteur et chanteur. Il a notamment joué en tant que musicien et comédien dans le plébiscité Comme une pierre qui… présenté à la Comédie-Française, avant de fonder le collectif Le Grand Cerf Bleu avec Jean Baptiste Tur et Laureline Le Bris-Cep où il est metteur en scène, acteur et musicien-compositeur. Son pedigree impressionne par sa capacité à ne pas s’enfermer dans une discipline et rester en mouvement là où on l’attend le moins.
Accompagné sur scène et en studio par Jean Thevenin depuis 2016, le duo se forme sur de nombreux autres projets, dont la proposition en solo de Jean intitulée Jaune, et les amène à forme un précieux équilibre dont l’exigence et la maturité pop déteignent dans chacun de leurs environnements musicaux. Les deux acolytes de cinq ans seront en concert le 6 novembre au Supersonic.