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Nos 6 coups de cœur de la rentrée : Priya Ragu, Gaspar Claus, Park Hye Jin…

Nos 6 coups de cœur de la rentrée : Priya Ragu, Gaspar Claus, Park Hye Jin…

Rédaction

Pluie toquant au carreau, derniers festivals en plein air, parisiens klaxonnant à tout rompre : c’est officiellement à la rentrée. Qui a dit que l’on devait se laisser abattre ? Voici nos coups de cœur des deux dernières semaines pour remettre de la joie dans Paris.

La semaine dernière, la rédaction prolongeait la saison estivale avec la traditionnelle session de rattrapage des albums de l’été. Cette fois, l’heure de la rentrée des classes a sonné : notre sélection des incontournables de la mi-septembre est à écouter sans plus tarder.

Il y a du métissage culturel dans le premier album RnB de Priya Ragu, de la poésie néo-classique pour l’effort en solo de Gaspar Claus, un échappatoire dansant à la solitude chez la sud-coréenne Park Hye Jin, ou encore une réminiscence du rock des années 1970 pour le disque de Valence… Sans compter tous nos autres coups de cœur soigneusement cueillis avec le sous-bois fleurissant de Spotify.

Priya Ragu – Damnshestamil

Le coup de ♥ d’Eva : « Kamali »

La délicieuse chanteuse zurichoise Priya Ragu mêle avec aisance et originalité des sonorités Bollywood avec son univers RnB et soul, en introduisant par exemple des percussions indiennes ou en chantant en langue Tamoule. En résulte 10 morceaux différents mais compatibles, dont le mélange surprenant mais excellemment produit, fait honneur au métissage de culture sri lankaise et suisse dont Priya Ragu est issue. Déjà repérée par le New York Times et par Jungle, sa voix envoûtante avait déjà propulsé son single God Love tout en haut des charts. Son album damnshestamul, littéralement « putain, elle est tamoul », aborde des thèmes divers, du confinement au racisme, en passant du rap à la soul et la pop avec entrain et fluidité.

Chroniqué par Eva.

Gaspar Claus – Tancade

Le coup de ♥ de Guillemette : « 2359 »

Pour son premier véritable album en solo, Tancade, Gaspar Claus nous emmène dans un voyage au fil des sons et du violoncelle. Après de nombreuses collaborations avec des artistes tels que Sufjan Stevens ou Rone, le musicien se lance en solitaire pour explorer et sublimer le potentiel du violoncelle. En résulte différents poèmes musicaux : Aux Confins donne l’impression d’être l’explorateur d’une terre sauvage, Une foule célèbre la liberté et E.T. (Extra Terre Version) avec Tontoloko Txoria émeut profondément en oscillant des graves aux aigus avec une mélodie mélancolique. Les morceaux s’enchaînent et portent tous un imaginaire immersif. Une claque ou une caresse, dur est de définir précisément ce que l’on ressent à l’écoute de cet album. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne te laissera pas de marbre.

Chroniqué par Guillemette.

Park Hye Jin – Before I Die

Le coup de ♥ de Marin : « Where Did I Go »

Après une poignée d’EP ayant fait grimper sa cote sur la scène électronique, la productrice sud-coréenne Park Hye Jin confirme avec Before I Die que son surnom pourrait bien être Park « Hype » Jin. Désormais installée dans la Cité des Anges, l’artiste prend ses aises avec une voix fluette tantôt en anglais, tantôt en coréen, sur des productions atmosphériques. Alternant entre mélancolie et sensualité, ce disque majeur pour tout adepte de productions artsy est nappé d’une brume flottante, en narrant l’engourdissement de la solitude avec ses paroles répétées à l’infini sur Good Morning Good Night ou Where Are You Think, avant de s’émanciper avec la frénésie nocturne de Let’s Sing Let’s Dance ou I Need You.

Chroniqué par Marin.

Valence – Pêle-mêle

Le coup de ♥ de Luis : « Tôt ou tard »

Les riffs stridents de guitare rappellent un peu MGMT, quand les paroles poétiques pourraient plaire à Bob Dylan. Certes, Valence est encore au début de sa carrière. Avec son premier album Pêle-mêle, l’artiste canadien montre la direction que semble prendre son voyage sur le plan musical. La Vie attend pas est comme un cri de joie, un appel à l’aventure. Tôt ou Tard pourrait provenir d’un album avec les meilleurs tubes français des années 80. Valence combine des sons nostalgiques et des ambiances d’aujourd’hui, avec des compositions passionnantes et de nombreux instruments joués : de la flûte au tambourin en passant par le synthétiseur.

Chroniqué par Luis.

Romane – I Know

Le coup de ♥ de Guillemette : « Stop »

« I saw you as my rock, my pillar at first. But soon it was the same trouble » : aux premiers éclats de voix de Romane dans Fantasy, on pourrait se demander quelle est cette nouvelle star londonienne. Pourtant, Romane n’est pas née à Londres mais, pas très loin de l’autre côté de la Manche, à Lille. L’artiste française autodidacte de 23 ans propose avec son premier EP I Know quatre titres soul et RnB, en collaboration avec le producteur Dan Black. Influencée par Otis Redding, Etta James ou encore Bill Withers, son premier EP nous invite à une balade sentimentale et déchirante dans Talking To a Wall, ou sur des sujets plus sombres avec I Know et Stop avec sa voix mature. Une pépite à se noter et à (ré)écouter – qui peut aussi bien donner envie de chanter de toutes ses forces que de se blottir sous sa couette.

Chroniqué par Guillemette.

Mokado – Marius

Le coup de ♥ de Marin : « 1968 »

Après les remarqués The Lives of Others en 2018 et Ghosts en 2020, le producteur français remonte le temps avec un premier format long en hommage à son grand-père, Marius, barbe grisonnante et yeux clairs sur la pochette. Ouvrant sur la naissance ténue de 1908, Mokado enrichit sa palette d’émotions au fil des synthés analogiques avec l’avancée dramatique de 1914, l’élan poétique de 1938 avec la voix de Loïc Fleury, ou encore le tempo alerte de 1968. S’achevant sur l’ultime mélodie gorgée d’espoir de 1996, l’artiste clôt brillamment son album de souvenirs en nous ayant emmené, en quelques 42 minutes, à la poursuite du temps perdu.

Chroniqué par Marin.

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