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Saurez-vous retrouver les tracks de Boston Bun, Ateph Elidja et Canblaster sur la compilation « Who Did That ? »

Saurez-vous retrouver les tracks de Boston Bun, Ateph Elidja et Canblaster sur la compilation « Who Did That ? »

Marin Woisard

Le producteur électro Pyramid se mue en directeur artistique avec la compilation Who Did That ? dont il est à l’initiative. Un véritable jeu de pistes où l’on s’amuse à deviner les artistes à l’origine de morceaux sortis anonymement.

Ateph Elidja, Boston Bun, Canblaster, Crayon, David Spinelli, Duñe, Everydayz, Leos Gost, Jeremy Chatelain, Nömak, Phazz, Pyramid & Samaran… Toute la nouvelle génération de la French Touch est réunie sur la compilation Who Did That ? initiée par Pyramid. À un détail près : les artistes ont signé anonymement leurs tracks, créant un immense jeu de piste pour retrouver qui a fait quoi. Est-ce que les nappes anxiogènes de Wolves sont d’Ateph Elidja ? La progression breakée de Pause IV de Phazz ? Ou encore la montée frénétique de Call Now de Canblaster ? On ne doute pas que de nombreux diggers relèveront cette partie de cache-cache. Mais Etienne Copin, aka Pyramid, souhaite surtout que le public se concentre sur la musique seule. Avec en point d’orgue un engagement environnemental : tous les bénéfices de la compilation seront intégralement reversés à Greenpeace.

Marin : Hello Etienne. On te connaissait jusqu’à maintenant pour ton travail de producteur électro, comment l’idée de cette compilation est arrivée sur la table ?

Etienne : C’est tout simple, c’est parti d’une discussion entre potes. On parlait des tracks qu’on avait en stock, les tracks fantômes, ceux qu’on aime mais dont on ne sait pas trop quoi faire. Soit c’est un track qui ne correspond pas à ce que l’on fait à un moment donné, soit c’est une collab’ qu’on n’a pas pu sortir. Ces tracks ont souvent une âme et on a envie d’en faire quelque chose. Du coup, j’ai demandé à pas mal de potes de me les filer ou de finir des collabs qu’on avait commencé, pour en faire une compilation. On a décidé de garder le côté fantomatique en préservant l’anonymat.

M. La compilation se démarque par ses guests prestigieux s’essayant à un univers auxquels ils ne nous ont pas habitué. Par quelle production as-tu été le plus surpris ?

E. Hmmm c’est difficile à dire. Pour en revenir au concept, il y a des tracks où les artistes ont essayé un genre qu’ils n’ont pas l’habitude de faire, et c’est pour ça que ces tracks n’ont pas été utilisés pour leur propre projet. Je peux juste dire sans trop en dévoiler que la collab’ entre Canblaster et Jeremy Chatelain est vraiment cool, et qu’il est difficile de savoir qu’ils sont derrière.

Clique, clique pour écouter la compil en entier
M. L’ensemble des bénéfices est reversé à Greenpeace, pourquoi cet engagement ?

E. Je suis une personne anxieuse de nature, et forcément, tout ce qui se passe en ce moment m’impacte. Le monde se casse la gueule et la nature donne l’impression de reprendre ses droits par elle-même et de manière brutale. Du coup, j’ai envie qu’on réagisse un peu tous sur l’impact que l’on a, chacun à son échelle, sans forcer qui que ce soit, mais en essayant de sensibiliser à travers la musique.

M. Quel artiste rêverais-tu d’inviter pour une seconde compile ?

E. Si on part dans le fantasme, retrouver les Daft faire un track House, les Boards of Canada dans un style plus hip-hop, ou allez, Paul McCartney qui s’essaie à de l’electronica-pop. Si on part sur du plus concret, je vais essayer de voir s’il y a moyen de toucher un DJ Snake dans un style plus indépendant, un Joe Goddard sur un track plus house, ou Röyksopp (parce qu’ils me manquent).

M. Pour parler de ton projet solo, t’as sorti en novembre dernier le sublime EP Atmosphere en collaboration avec ArianeGroup. Sur quoi travailles-tu en ce moment ?

E. Déjà merci, c’est toujours sympa de savoir que ça a plu :). Ensuite, je suis en train de finaliser mon album : 14 titres dont toutes les compos sont terminées et quasiment toutes les parties vocales. Il y a encore du travail sur 2 ou 3 tracks maximum en terme de voix et ce sera enfin bouclé, après des années et des années de travail. J’ai essayé de compiler mon moi adolescent, naïf, et mes influences qui sont restées jusqu’à aujourd’hui avec ma technique d’aujourd’hui, mon recul et mon esprit qui est bien plus ouvert qu’à l’époque. Avec un peu de chance, vous aurez quelques clips et une sortie fin 2020.

M. Et comme c’est la signature chez Arty Paris, quelle est ta définition d’un artiste ?

E. C’est très difficile tellement c’est propre à chacun. Il y a des artistes qui sont là pour le divertissement, leur art est donc la transmission et le partage. D’autres sont là pour l’introspection et l’expression, c’est plus personnel et intime. Ma vision, c’est peut-être qu’un artiste est une personne qui utilise un moyen d’expression qui dépasse la raison et la logique.

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