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Interview : Kids From Atlas, les voyageurs du cosmos indie rock

Interview : Kids From Atlas, les voyageurs du cosmos indie rock

Manon Beurlion

Propos recueillis par Manon Beurlion

Les enfants du Nord de Kids From Atlas ont souvent rêvé de voyage dans l’espace, d’effleurer la galaxie comme ils effleurent leurs guitares. C’est à travers l’EP Pioneers, sorti le 29 novembre dernier, qu’ils touchent du bout des doigts ce qui semble être un cosmos rythmique où lumière et matière s’entremêlent sur des lignes de basses glaçantes.

Manon : Hello les Kids From Atlas. Vous pouvez vous présenter pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Kids From Atlas : Nous sommes trois grands enfants qui ont grandi dans le Nord de la France, et qui sont actuellement en voyage dans toute la galaxie. Nous venons de sortir notre nouvel EP, Pioneers, le 29 novembre.

M. Quelles sont vos influences ?

KFA. Il y en a beaucoup. On est tous fans de science-fiction, de Dune à Star Wars en passant par des jeux vidéos style Mass Effect… On pense que ça se ressent, volontairement ou non, dans notre style aujourd’hui. Au niveau des influences musicales, on a beaucoup écouté Radiohead, Foals ou Explosions in the Sky quand on a formé le groupe. Maintenant, un peu moins. On se rapproche peut-être plus de d’Atoms for Peace, Toro y moi, ou Pale Grey.

M. Pourquoi avoir scindé l’EP en deux, d’un côté les titres autour de la matière Lights et Chemistry et de l’autre la notion d’espace avec Beyond et Drift ?

KFA. C’est une très bonne question (rires) ! Le personnage qui raconte l’histoire de Pioneers quitte sa planète pour aller découvrir les étoiles et va connaître des sentiments qu’il n’a encore jamais connu jusqu’alors. Lights et Chemistry sont des titres organiques, où l’on traite de choses palpables. Le narrateur ne subit pas les événements, il les accompagne, il est curieux, il découvre tout ce que l’univers peut lui offrir. En ce qui concerne Beyond et Drift, les sentiments abordés sont un peu plus obscurs. L’histoire prend un autre tournant, le narrateur n’est plus dans la découverte. Il subit les événement et ne contrôle plus rien. Dans Drift par exemple, il est perdu dans le vide de l’espace et ne sait pas quoi faire…

Ecoutez l’EP Pioneers en cliquant sur la pochette
M. Il y a d’ailleurs une progression dans l’album, on passe d’une pop accompagnée de synthés à un rock à la basse appuyée, pourquoi ?

KFA. On voulait y aller crescendo. Installer une espèce de zone de confort dès le début, pour s’en échapper un peu plus tard. On voulait que l’auditeur vive le voyage comme nous l’avons vécu en composant les titres, en passant par des phases dansantes, aériennes, à quelque chose de plus mélancolique, plus dur, presque dérangeant. On ne voulait pas finir l’histoire sur une note optimiste. Drift, qui clôt l’EP, est une chanson cynique, froide, mécanique.

M. Question live, quel est le concert qui vous ait le plus marqué ? Quelles sont vos prochaines dates ?

KFA. Quand un concert nous marque, ça veut souvent dire qu’on n’a que très peu de souvenirs de ce qu’on a fait sur scène. Parce qu’on l’a vraiment vécu à fond, sans se poser de questions. C’est limite animal, t’es transcendé, t’as l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui joue à ta place. À ce moment-là, quand on se regarde, on se dit que rien ne peut nous arriver. C’est… lunaire.

Ça nous est arrivé il n’y a pas très longtemps lors d’un concert dans le Nord. On était les uns sur les autres, il faisait très chaud, on ne s’entendait pas très bien. Mais il y avait une telle énergie. Quand ça arrive, c’est vraiment chouette. Et c’est à peu près le même sentiment qu’on cherche lorsqu’on va voir des groupes en live. Radiohead au Zénith de Paris, il y a trois ans, a eu cet effet-là. C’était incroyable, on était transportés. Nous concernant, on joue à la Gare Saint-Sauveur, chez nous à Lille, le 13 décembre ! C’est un endroit qu’on connaît bien et qu’on adore.

« C’est limite animal, t’es transcendé, t’as l’impression que c’est quelqu’un d’autre qui joue à ta place. »
M. Et comme c’est la tradition chez Arty, quelle est votre définition d’un artiste ?

KFA. L’artiste, c’est celui qui donne, qui stimule, qui raconte. Mais pour nous, c’est un état d’esprit à un moment donné, plutôt qu’un état de fait. On a du mal à croire que quelqu’un puisse être artiste 7 jours sur 7, 24 heures sur 24. On pense qu’être musicien relève davantage de l’artisanat. On passe plus de temps à pratiquer, développer sa technique, le son, les concerts, qu’à travailler le propos ou le langage qu’on donne à voir.

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