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Kid Francescoli : « J’ai été inspiré par la beauté de Marseille, son soleil, sa lumière »

Kid Francescoli : « J’ai été inspiré par la beauté de Marseille, son soleil, sa lumière »

Manon Beurlion

Originaire de la Cité Phocéenne, Kid Francescoli revient avec un cinquième album, Lovers. Entouré d’une « équipe de super-héroïnes », le Marseillais nous offre à écouter une pop mâtinée et sensuelle. L’artiste défendra ses couleurs devant le public parisien mardi 30 juin à La Cigale (déjà complet).

Manon : Lovers est ton cinquième album, comment l’as-tu produit ?

Kid Francescoli : Lovers a été entièrement réalisé dans notre studio de Marseille avec Simon aka French 79. J’ai commencé par enregistrer des boucles instrumentales pendant la tournée de « Play Me Again », puis une fois que ces boucles sont devenues des chansons avec l’apport des voix, on a attaqué la production avec Simon. C’est du fait-maison entre amis comme toujours.

M. Est-ce que ça a été dur pour toi de te renouveler ?

KF. C’est plutôt excitant, stimulant, d’essayer quelque chose de nouveau. Le côté challenge est une des raisons pour lesquelles je fais de la musique. Sur cet album il y avait bien sûr les nouvelles voix mais j’ai aussi passé beaucoup de temps à tenter des choses au niveau des arrangements et des rythmiques, de rendre les beats un peu plus chaloupés, plus chauds. Ma discographie est assez évolutive, même si visiblement on reconnaît mon style assez rapidement. J’écoute beaucoup de rap ou de R&B moderne, surtout américain… et toujours mes marottes comme Ennio Morricone. Simon est plus branché synthés et électronique, ça donne des choses intéressantes.

Clique sur la pochette pour écouter l’album de Kid Francescoli
M Pour cet album, tu t’es entouré d’une jolie équipe de chanteuses (Samantha, Nassee, iOni et Sarah Rebecca). Comment les as-tu choisies et pourquoi ?

KF. Je voyais ça comme une équipe de super-héroïnes avec chacune leur super-pouvoir. J’ai essayé de garder mon esprit le plus ouvert possible et de laisser faire le hasard quand il a fallu trouver des collaborations, ça s’est donc fait différemment à chaque fois, au milieu de la nuit marseillaise pour Samantha, par l’intermédiaire d’un ami pour Nassee, dans le cadre de la préparation de la tournée pour Ioni et à la suite de plusieurs remix et reprises pour Sarah Rebecca. Elles ont toutes une personnalité différente, elles chantent en français, en anglais, en portugais… mais par magie toutes les planètes se sont alignées et on a réussi à faire quelque chose de très cohérent. Au final ça sonne hyper évident et naturel, la spontanéité a dû beaucoup jouer.

M. La lancinance des synthés mêlée aux voix sensuelles et féminines donnent un nouveau souffle à Kid, comment t’es-tu inspiré ?

KF. J’ai beaucoup ré-écouté de slows des années 80 pendant la composition (Careless Whisper, Nothing Compares 2 U, Pull Marine…), et puis disons que j’ai passé un peu moins de temps en club et un peu plus au soleil. Et il y a aussi et surtout les mélodies que m’ont offertes les chanteuses, ce sont elles qui ont amené à chaque fois l’étincelle.

M. Pourquoi avoir choisi le thème de l’amour ?

KF. Je ne l’ai pas vraiment choisi, ça s’est fait naturellement. Personnellement, c’est un thème qui continue à m’inspirer, à la fois universel et intime, et qui semble sans cesse se renouveler alors qu’il est utilisé depuis toujours. Et puis sans direction de ma part ni concertation, c’est le thème sur lequel les quatre chanteuses ont spontanément écrit, d’où le titre de l’album. Parfois il ne faut pas chercher midi à quatorze heure, quand l’évidence s’impose c’est agréable.

M. Cet album est-il une ode à l’amour pour ta Cité Phocéenne ?

KF. Oui clairement. J’ai été inspiré, pour la première fois, par la beauté de Marseille, son soleil, sa lumière : il a fallu que je parte en tournée pour progressivement réaliser ce que j’avais sous les yeux. J’ai aussi croisé un jour le chanteur de MGMT presque en bas de chez moi, au port du Vallon des Auffes, et il me dit que j’avais une chance inouïe d’habiter ici, qu’il adorerait s’y installer, alors que moi je rêvais d’être à sa place à Brooklyn. Ça a été un déclic.

M. : Et tu n’échappes pas à la traditionnelle question chez Arty Paris, quelle est pour toi la définition d’une artiste ?

KF. C’est un enfant.

Retrouve Kid Francescoli sur Instagram.

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